Les 5 raisons qui nous poussent à procrastiner
Procrastiner ? Le fait de remettre au lendemain ce qui peut être fait le jour même. Une idée reçue est que les procrastinateurs manquent de volonté : un peu d’effort et ils arrêteraient de reporter sans cesse leurs obligations. La procrastination est alors associée à de la paresse, le procrastinateur à un fainéant.
En réalité, les raisons de cette mauvaise habitude varient d’une personne à l’autre et d’une situation à l’autre. Découvrons ensemble les 5 principales raisons de la procrastination et comment s’en sortir.
1. La peur
3 principales peurs peuvent conduire à la procrastination :
- La peur de l’échec
- La peur d’être jugé
- La peur de change
Par exemple vous devez contacter l’ami de votre père, chef d’entreprise, pour lui proposer votre candidature. Mais vous n’osez pas : vous avez peur du jugement qu’il portera à votre égard, peur d’échouer… Chaque jour, vous pensez à cet appel mais vous ne le faites pas ! Votre peur devient progressivement insurmontable. Au final, vous ne contacterez jamais l’ami de votre père.
Prendre conscience de ses peurs
Quand on procrastine, on culpabilise toujours et pour amoindrir ce sentiment de culpabilité, on trouve des excuses : Je n’ai pas le temps, Ce n’est pas le bon moment, C’est bien trop complexe pour moi… Ce sont souvent des excuses toutes faites, que nous ressortons à chaque fois qu’on procrastine et qui ne représentent pas la réalité !
A la place, demandez-vous si la vraie raison de cette procrastination ne serait pas de l’anxiété : est-ce que cette action m’impressionne ? Puis identifiez de quoi vous avez peur exactement. Pour savoir gérer ses émotions, il faut d’abord les identifier puis déterminer les causes de notre réaction émotionnelle.
La peur est une Perception Erronée d’Une Réalité : P.E.U.R. A l’origine, la peur nous alertait d’un danger de mort ! Elle permettait de fuir ou d’attaquer pour sauver notre vie ! Alors bien malgré nous, dès que nous ressentons une sensation de peur, nous avons envie de fuir. De fait, aujourd’hui, la peur nous paralyse, elle nous empêche de faire ce que nous aimerions faire, alors que parallèlement le danger réel n’est plus là ! En effet, nous ne risquons pas de mourir comme nos ancêtres dès qu’on sort de sa zone de confort et qu’on réalise une action inhabituelle !
Pour combattre nos peurs, la première chose à faire est de prendre du recul pour obtenir une vision objective de la situation. C’est justement l’objectif de la technique des 2 scénarios. L’idée est de passer d’un extrême à l’autre pour revenir à une réalité plus neutre. Concrètement, imaginez tout d’abord ce qui peut vous arriver de pire face à la situation concernée, soyer le plus pessimiste possible.
Reprenons l’exemple précédent : vous devez contacter l’ami de votre père pour une opportunité professionnelle et cet appel vous impressionne. Le scénario noir pourrait être : l’ami de votre père ne se souvient pas de lui, il ne vous connait pas, il ne souhaite absolument pas échanger avec vous, il n’est pas du tout intéressé par votre candidature, il vous insulte, il hurle, il raccroche …
Pour renforcer les effets du scénario noir, les experts nous invitent à rechercher dans un second temps un scénario rose : être le plus optimiste possible.
Dans notre exemple, vous imaginez que votre interlocuteur vous accueille à bras ouverts, est très à l’écoute et intéressé, souhaite vous rencontrer dès que possible, que cet appel débouche sur un poste, vous devenez riche et heureux…
La peur de passer à l’action est très souvent liée à un manque de confiance en soi. Et procrastiner sans cesse nos actions ne fait que ternir ce sentiment. La confiance en soi est une compétence qui se développe. Plusieurs solutions : détecter vos forces de caractère, ancrer chacune de vos réussites, … se faire accompagner, suivre un programme d’auto-coaching comme le WOOC confiance. Avec le développement des thérapies psychologiques et du coaching, de plus en plus de personnes ont décidé de développer leur confiance en eux. Les résultats sont accélérés et souvent spectaculaires !
2. Un sentiment de dépassement
« La vie est remplie de gens qui ne savent pas où ils vont mais qui veulent y aller très vite. », Tonino GUERRA
On ne le dira jamais assez : avant d’agir, il faut toujours se poser la question du « pourquoi ». Définissez clairement l’objectif que vous souhaitez atteindre.
Souvent une action nous stresse car nous n’y avons pas apporter une réflexion suffisante. Pour lutter contre ce sentiment de dépassement, précisez exactement ce que vous devez faire : listez de manière la plus détaillée et précise possible toutes les actions et « micro-actions ».
Par exemple, vous avez pris du retard dans la gestion de vos tâches administratives ? Listez tout ce que vous devez faire : payer les factures, remplir des formulaires, archiver les documents, etc
3. Une addiction à l’urgence
Certes l’état d’urgence ainsi déclaré pousse à se concentrer et agir rapidement. Mais cette méthode de travail a de multiples inconvénients.
Les adeptes de l’urgence ne voient souvent aucun avantage à stopper cette regrettable méthode de travail. La première chose à faire est donc de prendre conscience des conséquences négatives de la procrastination :
- D’une part, réaliser une action dans la précipitation est toujours source d’erreurs et aboutit dans la plupart des cas à un travail bâclé. La procrastination amène toujours de moins bons résultats.
- D’autre part, En travaillant de la veille pour le lendemain, nous avons toujours peur de ne pas tenir les délais. Ainsi, nous nous soumettons à un stress inutile, qui épuise nos capacités énergétiques et intellectuelles.
- Enfin, généralement les accrocs à l’urgence deviennent des « experts en procrastination » : ils appliquent cette fâcheuse habitude à l’ensemble de leurs tâches. Tout devient urgent ! Tout est à « faire pour hier » ! Aucune anticipation n’est prise. Aucun recul n’est possible. Le sentiment d’efficacité n’est que pure illusion !
Préférez utiliser cette méthode de gestion du temps vraiment efficace : le timeboxing. Cette pratique consiste fixer un objectif et une durée limitée (timebox) à l’action que nous nous apprêtons à faire. On se met volontairement en état d’urgence pour un laps de temps défini et de manière anticipée.
4. Une mauvaise gestion du temps
Si nous passons notre temps à faire des choses qui ne sont pas importantes pour nous, nous aurons TOUJOURS la sensation de manquer notre temps ! Alors définissez vos priorités annuelles, mensuelles, hebdomadaires et surtout quotidiennes. S’imposer cette discipline est essentielle à notre performance mais aussi notre bien-être.
Tout d’abord, si vous ne le faites pas encore, notez TOUT ce que vous devez faire sur une to-do-list. Puis commencez par définir chaque jour 1 à 3 priorités en fonction du temps qu’elles prennent et réalisez-les !
A l’ère du numérique, un simple agenda et une to-do-list ne suffisent plus pour gérer notre temps : nous avons trop d’actions à mener et trop d’informations à gérer. Nous avons besoin de :
- Réduire sa charge cognitive
- Développer sa capacité d’organisation
- Savoir se concentrer
- Conserver sa vitalité
- Booster sa motivation
5. Un manque d’intérêt
Selon le neuropsychologue et neuroscientifique Julien Vion « Notre cerveau est branché sur le circuit du plaisir depuis l’aube de l’Homo sapiens. C’est un système très puissant qui nous pousse à aller chercher le plaisir immédiat, plutôt que de faire face à la tâche difficile, même si elle amène un plaisir plus important lorsqu’elle est terminée. » (Source : Welcome to the Jungle)
Petit programme anti-procrastination
En résumé
Les causes de la procrastination varient d’une personne à l’autre et d’une situation à l’autre. Certains sont enclins à procrastiner en raison d’un sentiment de dépassement ou de peur, d’autres à cause d’une addiction à l’urgence ou par manque de compétences en gestion du temps.
Pour s’en sortir, on peut apprendre à gérer ses peurs et développer sa confiance en soi, acquérir des méthodes de gestion du temps et augmenter son efficacité professionnelle ou suivre ce petit programme anti-procrastination.