Comment développer la confiance en soi ?
Avoir confiance en soi est la clé pour atteindre nos objectifs et réussir dans tous les domaines de la vie. Découvrez comment accroître cette compétence comportementale, essentielle à votre épanouissement. Voici un guide complet en 4 étapes pour développer la confiance en soi !
Confiance en soi ?
Avoir confiance en soi permet d’être plus à l’aise pour surmonter les obstacles, d’exprimer ses opinions, de s’engager dans des actions constructives et d’accomplir ses buts. A l’inverse, le manque de confiance en soi engendre souvent des relations tendues. Il pousse également à la procrastination et empêche d’avoir la vie que l’on souhaite.
Il est important de prendre conscience que la confiance en soi n’est pas une qualité fixe mais c’est un ressenti qui peut varier d’une situation à l’autre.
Pour illustrer, une rupture conjugale inattendue ou une recherche d’emploi prolongée peuvent contribuer à une diminution de la confiance en soi.
En effet, comme toute émotion, notre sentiment de confiance en soi dépend donc du contexte dans lequel nous sommes. Et nous pouvons apprendre à la gérer et modifier notre réaction face à ce contexte. Nous pouvons donc apprendre à développer la confiance en soi.
2 options pour développer la confiance en soi
Selon Christophe André et François Lelord, psychiatres et auteurs de « L’estime de soi », Editions Odile Jacob, nous disposons de 2 possibilités pour développer la confiance en soi :
- Bénéficier d’un événement heureux qui tombe pile poil dans sa « zone de manque de confiance ». Par exemple : une rencontre amoureuse, une promotion, … Beaucoup de personnes en manque de confiance prient en vain pour que cet événement arrive.
- Ou réaliser un travail sur soi, un travail d’introspection.
Réaliser un travail d’introspection
Comme pour toute soft skill, 3 éléments essentiels guident ce travail d’introspection pour renforcer la confiance en soi. D’une part, nous devons comprendre et retenir les mécanismes psychologiques qui entrent en jeu. D’autre part, il est important de comprendre son propre fonctionnement et chercher à mieux se connaître. Enfin, un dernier point crucial : pour développer ses soft skills, nous devons intégrer progressivement des nouvelles habitudes comportementales.
En effet, les soft skills – dont la confiance en soi – sont des compétences qui se développent par l’action. Lire des articles comme celui-ci sans les mettre en pratique dans la « vraie vie » rendra service à votre intellect mais pas à votre sentiment d’assurance. Alors, appliquez les bons conseils d’experts que j’ai dénichés l’un après l’autre et à votre rythme.
Le guide que vous allez découvrir un extrait du WOOC confiance. C’est un programme en ligne pour développer sa confiance en soi en situation professionnelle. Il basé sur une sélection de conseils d’experts en confiance en soi, parmi les plus reconnus en France et dans le monde.
RAPPEL : Si vous ressentez une réelle souffrance de manière prolongée, consultez un médecin. L’objectif de ce guide et de mes formations soft skills est d’aider à être plus à l’aise et heureux dans sa vie. Ce n’est pas de guérir d’un trouble émotionnel. Je suis désolée pour le côté moralisateur, mais c’est, à mes yeux, essentiel de bien distinguer le développement de compétences comportementales de la thérapie comportementale.
Avant de démarrer
En premier lieu, il est important de réaliser que votre manque de confiance en vous n’est pas un trait de caractère, mais bien un sentiment que vous ressentez dans certains contextes. Pour dresser ces différentes situations, j’ai créé un outil simple et efficace : la confiomap.
Avant de commencer, je vous invite à construire votre propre confiomap. Vous pouvez soit imprimer ce document soit le reproduire rapidement. L’idée est simple : réaliser 2 zones de la même taille : une intitulée “zone de confiance” et une autre “zone de manque de confiance”.
Zone de confiance
Vous allez prendre conscience ici que certains contextes vous paraissent tout à fait confortables.
Pour cela, listez un maximum de situations où vous avez confiance en vous dans la « zone de confiance ». Ce sont toutes contextes où vous ressentez des émotions agréables comme de la joie, du calme, de la fierté ou de l’enthousiasme. Vous le verrez, il risque d’en avoir beaucoup.
Par exemple, quand vous partagez un repas en famille, lorsque vous achetez du pain ou regardez la télé… ces situations ont de fortes chances d’être placées dans votre zone de confiance.
Zone de manque de confiance
Ensuite, dans la « zone de manque de confiance », listez tous les moments qui ont provoqué chez vous un malaise, du stress, de la honte, de la culpabilité, de l’anxiété … où vous avez ressenti un manque d’assurance.
Quelques exemples souvent cités par les WOOCers :
Lors d’une prise de parole devant un groupe d’inconnus. Pour séduire la personne que nous aimons. Lors d’une critique de notre supérieur hiérarchique ou d’un collègue de travail …
Remplir votre zone manque de confiance permet de poser les situations les plus problématiques. Essayez de décrire ces situations avec le plus de précision possible. C‘était où ? Quand ? Avec qui ? A chaque fois vous ressentez un manque de confiance ou juste cette fois-là ?
Nous utiliserons cette “cartographie” de votre sentiment de confiance ultérieurement.
01- Comprendre le mécanisme de manque de confiance en soi
Dans l’article D’où vient le manque de confiance en soi ?, nous avons exploré comment ce manque découle de nos convictions restrictives telles que “Je suis incompétent,” “Je ne mérite rien,” ou “Je suis incapable d’y parvenir.” En effet, si je suis profondément convaincu de ma nullité, de ma médiocrité ou de mes incapacités, je vais forcément ressentir un manque de confiance en soi dans de multiples contextes. Par conséquent, commencez pas vous débarrasser de vos croyances limitantes pour stopper cet auto-sabotage.
Pour cela, dans mes formations sur la confiance en soi, je propose une technique très efficace à utiliser à chaque fois que vous manquez de confiance : la technique SAPA. Elle est inspirée de l’outil “tableau à 5 colonnes” de Frédéric FANGET, psychiatre, Oser : thérapie de la confiance en soi, Editions Odile Jacob.
Une fois cette technique utilisée plusieurs fois (au moins 20), vous commencerez progressivement à sortir de vos schémas cognitifs et comportementaux habituels et ainsi élargir votre zone de confiance.
Mais exercer ce travail d’introspection ne suffit pas. Le manque d’assurance est également dû à un manque d’estime de soi, d’affirmation de soi et de courage. En effet, pour être plus sûr de soi, il faut apprendre à s’aimer, savoir s’affirmer face aux autres et savoir gérer ses peurs pour oser agir. Ce sont les 3 clés de la confiance en soi auxquelles nous allons consacrer les 3 prochaines étapes.
02- Augmenter l’estime de soi
Construire un bilan de potentiel
Se donner de l’attention
03- Apprendre à s’affirmer
D’après les experts en confiance en soi que j’ai étudiés (WOOC-LAB), l’affirmation de soi s’appuie sur 2 leviers :
- D’une part, l’affirmation de soi dépend de nos compétences relationnelles. En effet, savoir s’affirmer nécessite de la capacité comprendre, gérer et interagir efficacement avec les autres dans diverses situations.
- D’autre part, pour s’affirmer, il faut savoir ce que l’on veut vraiment et ce que l’on ne veut pas. L’affirmation de soi dépend des objectifs que l’on se fixe.
Développer ses compétences relationnelles
Une des méthodes de communication les plus reconnues pour s’affirmer face aux autres, tout en maintenant une relation durable, est la communication non violente (CNV).
Cette technique, créée par Marshall Rosenberg, permet d’exprimer son opinion et ses besoins tout en respectant l’autre, et ainsi d’adopter une posture assertive.
Voici une vidéo qui explique très brièvement cette méthode. J’y consacrai un article prochainement.
La Communication Non Violente en 3 minutes
Définir ses objectifs
S’affirmer passe aussi par la définition de ce que l’on souhaite vraiment, de nos objectifs personnels et professionnels. Il est notamment essentiel de se fixer des buts alignés à ses propres motivations et valeurs.
Par exemple, si vous avez décidé de devenir un banquier comme c’est le cas de père en fils dans votre famille. Mais il s’avère que ce poste ne corresponde pas du tout. Vous risquez d’être très malaise à cette fonction.
Vous connaissez sans doute la technique SMART pour formuler et valider un objectif. Découvrez une méthode bien plus complète et efficace : la technique PPREM.
Comment définir des objectifs vraiment pertinents ?
04- Gérer ses peurs et passer à l’action
Après avoir remis en question vos croyances limitantes à l’origine de votre manque de confiance en vous (étape 1), vous avez pris conscience de votre potentiel et accepté vos imperfections (étape 2). Vous savez vous affirmez davantage en développant une posture assertive et fixant des objectifs (étape 3). Ainsi vous êtes prêt pour cette dernière étape : savoir agir avec courage. En effet, franchir les 3 premières étapes est nécessaires avant de pouvoir réaliser cette 4ème.
Tout le monde tremble devant la nouveauté et la mise en jeu de ses compétences (…). En revanche, chacun développe ses propres réactions face au stress, aux hésitations, doutes ou tremblements. Cette peur naturelle et normale d’anticipation en paralyse certains et en stimule d’autres.
Isabelle FILLIOZAT, Fais-toi confiance, Editions Marabout
Comme dit l’adage, « le courage est une victoire contre soi ». Alors pour agir avec audace et développer la confiance en soi, il faut apprendre à combattre et gérer ses propres peurs. Plusieurs stratégies de gestion émotionnelle existent. Je vous en présente 2 ici : une à mon avis à ne pas utiliser et une terriblement efficace.
Une stratégie à ne pas suivre pour gérer ses peurs
Pour combattre nos peurs intérieures, certains recommandent de se confronter une expérience qui nous terrifie dans l’idée que cela rendra les autres expériences bien plus faciles. Par exemple, si vous êtes très mal à l’aise de parler en public, ils vous diront de réaliser une conférence face à 500 personnes. Vous seriez ensuite capable de parler aisément face à n’importe quel groupe d’inconnus quelle que soit sa taille.
Après toute l’étude que j’ai réalisée pour créer mes formations sur la confiance en soi (WOOC LAB), je peux affirmer mon désaccord avec ce piètre conseil. Dans le meilleur des cas, vous saurez « gérer la situation » mais c’est à parier que vous n’aurez aucune envie de recommencer l’expérience. On ne surmonte pas ses peurs en expérimentant la terreur !
On ne change pas la confiance en soi en faisant des choses extraordinaires, grandioses, grandiloquentes une fois dans sa vie ou de temps en temps. C’est la somme de toutes ces petites actions qui façonne qui vous êtes.
David LEFRANCOIS, Vidéo La Confiance en soi
Comment bien gérer ses peurs ?
L’objectif n’est pas donc de s’engager dans des actions qui suscitent une terreur profonde, mais plutôt de s’aventurer dans des actions qui génèrent une moindre appréhension, tout en ayant de fortes probabilités de réussite.
Activité pour développer sa confiance en soi
Pour élargir votre zone de confiance progressivement et finaliser cette 4ème étape, je vous invite à réaliser cette activité terriblement efficace. Reprenez votre confiomap et parcourez votre “zone de manque de confiance”.
Etape 1
Evaluez la difficulté de chaque action inscrite sur une échelle de notation de 0 à 10 : 0 correspond à une action vraiment facile à réaliser ; 10 à une action qui vous semble aujourd’hui très difficile à faire.
Etape 2
Puis, suivant un conseil du coach David LEFRANCOIS, détectez les actions d’une difficulté inférieure à 4.
Si vous n’en trouvez aucune, définissez des actions similaires, qui ressemblent aux situations qui vous stressent vraiment voire vous terrorisent, avec une difficulté moindre. L’idée est de détecter des “expériences de maîtrise”, à faible appréhension et fortes chances de réussite.
Par exemple, pour être à l’aise lors d’une prise de parole en public auprès de 50 inconnus, vous pouvez réduire le nombre de participants (10 ou 20). Ou vous exprimer devant un groupe que vous connaissez davantage.
Etape 3
Ensuite, engagez-vous à réaliser cette ou ces actions d’une difficulté inférieure à 4 dès à présent. Si vous en avez plusieurs, décidez d’en réaliser une par semaine sur plusieurs semaines. Une fois cette action accomplie, vous pouvez modifier votre confiomap et déplacer cette situation de la zone manque de confiance à la zone de confiance. Ainsi, vous allez agrandir de manière visible et concrète votre confiance en vous.
En résumé
01 – Remettre en question ses croyances limitantes sur nous-mêmes et le monde qui nous entoure (outil : technique SAPA).
02 – Révéler son potentiel ses qualités et ses forces (outil : bilan de potentiel) et accepter ses défauts pour regonfler notre amour propre.
03 – Savoir s’affirmer face aux autres et développer une posture d’assertivité (technique CNV).
04 – Et enfin, apprendre à gérer ses peurs et passer à l’action progressivement (outil : confiomap).